Chant de l'exilé
Chant de l’exilé
Annie Loyau
Chassé par la guerre ou la faim,
Hier, aujourd’hui ou demain,
De son pays il s’est enfui
Avec rien ou presque avec lui :
Keffieh, kimono ou poncho
Au cœur pouvaient lui tenir chaud :
Pour ne pas se faire repérer
Il a bien dû s’en séparer !
REFRAIN
Kamel Fatima ou Pedro
Budi Sophia ou Marcello,
Dans votre voix roule la rocaille,
La chaleur des terres lointaines,
De l’exil, le regret, la faille
Et le murmure des fontaines.
Les premiers mots qu’il a appris
Il les a mimés puis compris :
Job et sandwich, pain et boulot,
Le méchoui serait pour bientôt ,
Merguez, sushi, mozzarella,
Thé à la menthe, nems, paella :
Ces plats peu à peu ont conquis
Les marchés du nouveau pays.
Kamel Fatima ou Pedro
Budi Sophia ou Marcello
Si votre voix parfois défaille,
En évoquant la terre lointaine,
C’est à cause de l’exil, de la faille,
Du chant des femmes et des fontaines.
Les jours de fête, quand les saveurs
Réveillent des souvenirs au cœur
Dans la nuit vibre le bel canto,
Le flamenco ou le fado
Guitare, djembé, ocarina
Flûte et violon, harmonica
Fête et repas, tous nous réunissent :
Cuisines, mots et musiques se métissent.
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